La solidarité à l’épreuve de la crise

Mardi dernier, la CFTC signait un accord « social solidaire » permettant de garantir à tous les salariés de PSA de conserver 100% de leur salaire pendant leur chômage partiel. Rappelons que, faute d’accord, seuls les ouvriers et les ETAM de PSA auraient vu leurs salaires amputés de 16%. La convention collective des Cadres de la métallurgie garantissant, à ces derniers, le maintien de leur salaire en cas de chômage partiel.

Il était donc particulièrement important pour la CFTC d’obtenir que PSA mette en œuvre un dispositif organisant une certaine forme de solidarité entre tous ses salariés. L’accord que nous avons conclu, en créant un fond de solidarité, alimenté par deux jours de congés pour les cadres, contre un jour pour les ouvriers et employés, et abondé à hauteur de 40% par PSA, va dans ce sens, et nous nous en réjouissons.

Mais ce n’est pas le seul acte de solidarité que nous avons réclamé lors de ces négociations. Parmi nos demandes figurait également :

  • La solidarité des actionnaires avec l’entreprise et ses salariés, au travers de la suppression du versement des dividendes 2020 (se montant normalement à 28% du bénéfice net 2019)
  • La solidarité des Dirigeants de PSA, au travers du renoncement, par les membres du Directoire, à toucher une partie de leurs rémunération 2020.

Sur ce point, rappelons qu’en 2011 et 2012, devant la grave crise que traversait alors notre Groupe, Philippe Varin et le Directoire de PSA avaient abandonné 100% de leur part variable !

A ce jour, nous avons été écoutés…. par Renault qui vient de prendre cette double décision. Gageons que nous finirons par être entendus par PSA également.

Déclaration de la CFTC lors du CSE du 31 mars 2020. Reprise d’activité – Activité partielle

Samedi dernier, Edouard Philippe déclarait « Je veux vous dire les choses avec clarté et franchise : le combat ne fait que commencer, les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler. »

La veille, sur tous nos établissements, la Direction présentait aux membres des CSE, le renforcement des mesures sanitaires mises en place avant le confinement généralisé des équipes. Et cela en préparation d’un futur redémarrage industriel.

Dans le même temps monsieur Tavares déclarait « Nous ne ferons aucun compromis sur la santé de nos salariés, afin que le redémarrage industriel nécessaire à la pérennité de l’entreprise puisse se faire dans des conditions optimales »

Avant toute chose, et pour lever toute ambigüité, nous réaffirmons ici, que nous partageons cette double volonté de protection : celle des salariés, et celle de l’entreprise. Mais cela, tout particulièrement en ces temps de crise sanitaire, dans le respect absolu et sans concession de cet ordre des valeurs.

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