Rennes, Aulnay – Négociation du Plan PSA : La Direction avance cachée….

Après déjà 3 réunions, la Direction n’a pour l’instant trouvé des solutions que pour seulement 350 personnes !!

A – Pour les séniors :

Un dispositif de maintien dans l’emploi jusqu’à la possibilité de faire liquider une retraite à taux plein pour les Salariés d’Aulnay et Rennes :

Les propositions CFTC :

1       Créer un dispositif pour les salariés de tous les sites qui sont à 5 ans de la retraite.

2       Reconnaitre la pénibilité subie en créditant un compteur individuel permettant de le transformer en mois d’anticipation du départ en retraite

3       Abonder les stocks de jours RTT

4       Elaborer des dispositions pour effacer les H– des personnes adhérant au dispositif

5       Monétiser et abonder les heures DIF

6       Abonder les rachats de trimestres

7       Prévoir des formules d’avances aux salariés pour des rachats de trimestres

8       Dans les formules de temps partiel, prévoir de valoriser les fonctions de tutorat

9       Dans tous les cas de départ en retraite passant par des formes juridiques de licenciement, que PSA reconnaisse à ces personnes le statut et les avantages de retraité PSA (accès au régime maintien de droit de Vitali, achats VVP, amicale, association sportive …)

Les propositions de la Direction :

–        Mise en place d’un congé de reclassement pour les Salariés d’ Aulnay et Rennes.

  • Durée de 24 mois : 18 mois de congés + 6 mois d’activité
  • Durée de 30 mois pour les Salariés ayant fait 17 ans en équipe ou nuit. (24 + 6 mois) Les 6 mois supplémentaires sont en lien avec la pénibilité.
  • Possibilité d’utiliser les compteurs RTT pour diminuer la période des 6 mois d’activité.

–        Rachat de trimestre

  • Aide aux rachats de trimestres à la hauteur de 50% plafonné à 12 trimestres

Commentaire CFTC :

La CFTC demande des négociations destinées à tous les Salariés du groupe et non pas seulement à ceux d’Aulnay et Rennes.

Pour LA CFTC,  les négociations doivent être  globales et concerner tous les sites PSA.

 PAS DE DISCRIMINATION entre les Salariés qui sont tous des Salariés PSA !

 B – Mesures d’aménagement possibles pendant la phase transitoire :

Le congé sabbatique d’une durée variable pendant toute la durée de mise en œuvre du PSE et au-delà pour le PREC.

Les propositions CFTC :

1       Rallonger la durée du congé sabbatique pour attendre d’avoir un CDI

2       Continuer à verser la part employeur de la mutuelle pendant ce congé

3       Ne pas exclure de métiers dans les plans.

Les propositions de la Direction :

  • Effectif concernés : Tous Les salariés concernés par le PREC ou le PSE à  l’exception des OPUEP du site de Poissy
  • Avoir une ancienneté et une expérience professionnelle de 1 an.
  • Le salarié informe son Gestionnaire RH de sa demande de congé sabbatique, par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise contre décharge, 1 mois au moins avant la date de départ effectif en congé. De manière exceptionnelle et dans le cas du présent accord, le délai de prévenance pourra être réduit à moins d’un mois, sous réserve de l’accord de la Direction.
  • Le Gestionnaire RH dispose d’un délai de réponse d’un mois. A défaut de réponse dans ce délai, la demande de congé et le positionnement de la date du départ sont réputés acceptés.
  • Le salarié sera dispensé de reprendre une activité professionnelle préalable, même réduite, sur son poste ou sur un emploi de nature équivalente avant de pouvoir adhérer à la mesure du PREC ou du PSE.
  • Le salarié bénéficiera des mesures d’accompagnement des projets de PREC et de PSE.

 

Commentaire CFTC :

Encore une fois, la CFTC regrette que la Direction exclue des salariés de ces mesures.

Néanmoins, afin de ne pouvoir permettre à certains Salariés qui le désirent de partir et de ne pas leurs faire rater des opportunités professionnelles, la CFTC signera l’accord de mobilité externe transitoire après que la Direction ait apporté les modifications demandées en séance.

 En conclusion :

      La CFTC constate que la direction ne fait pas de réelles mesures d’aide au départ des séniors mais seulement des mesurettes qui sont faites au cas par cas dans chaque site.

      La CFTC regrette que la Direction avance si lentement car au bout de 3 réunions, la Direction n’a pour l’instant proposé des mesures que pour seulement 350 Salariés.

La CFTC réclame que la Direction entame enfin de vraies négociations globales

Négociations sur le “dispositif social” du plan de restructuration : c’est parti

A la demande des syndicats, la direction de PSA avait finalement accepté d’ouvrir des négociations sur les mesures d’accompagnement de son plan de restructuration (annonce faite lors du Comité central d’entreprise le 25 octobre).

Les négociations devraient porter sur l’amélioration des conditions offertes aux salariés qui opteront pour une mutation dans le groupe et ceux décidant de quitter l’entreprise, mais également sur le sort des seniors, et sur les aides proposées pour les reclassements.

La première réunion doit se tenir aujourd’hui, Avenue de la Grande Armée. Quatre autres réunions sont planifiées à ce jour, les 15, 23, 27 novembre, la dernière réunions devant avoir lieu le 13 décembre.

 

Deuxième volet du Rapport SECAFI : sauver 360 emplois à Rennes ?

Le cabinet SECAFI remettait hier le deuxième volet de son analyse du plan de restructuration de PSA. C’est cette fois-ci le volet industriel qui était examiné.

Ce qu’il faut en retenir :

1) Le cabinet Secafi a repris un par un les différents scénarios de restructurations étudiés par la Direction de PSA. Secafi estiment que la fermeture du site d’Aulnay, retenue au final par PSA, apparaissait comme la moins mauvaise des solutions envisagées initialement. Secafi précise également que POISSY était largement en mesure d’absorber le reclassement prévu des 1500 salariés d’Aulnay.

 

2) Secafi estime que la direction de PSA a sous-estimé les besoins en personnel du site de Rennes. La décision d’y produire les remplaçantes des C5 et 508 devrait en effet générer un besoin d’au moins 360 emplois à l’horizon 2016, besoins non pris en compte aujourd’hui par la direction. La solution consistant à licencier aujourd’hui pour ré embaucher demain n’est pas acceptable. Pour éviter cela Secafi propose deux pistes :

a) Le prêt de personnel chez des fournisseurs dans le bassin rennais durant cette période (le prêt de main-d’œuvre est licite dans certaines conditions, en particulier, comme dans le cas envisagé, s’il revêt un caractère non lucratif)

b) La ré internalisation sur le site de certaines petites activités qui avaient été externalisées en leur  temps.

 

3) La stratégie industrielle de PSA est résolument orientée, en Europe, a l’amélioration de l’excellence opérationnelle de ses sites. Le raccordement à l’Usine Excellente est important pour la compétitivité mais ne prémunit pas de surcapacités

5) Dans le futur, il est à craindre que toute nouvelle surcapacités entraine inéluctablement des arrêts de lignes de fabrication ou des fermetures d’usines

 

6) Si les volumes repartaient à la hausse, il est peu probable que de nouvelles usines soient implantées sur le territoire. En clair, les emplois qu’on perd aujourd’hui sont des emplois perdus a jamais !