Deuxième volet du Rapport SECAFI : sauver 360 emplois à Rennes ?

Le cabinet SECAFI remettait hier le deuxième volet de son analyse du plan de restructuration de PSA. C’est cette fois-ci le volet industriel qui était examiné.

Ce qu’il faut en retenir :

1) Le cabinet Secafi a repris un par un les différents scénarios de restructurations étudiés par la Direction de PSA. Secafi estiment que la fermeture du site d’Aulnay, retenue au final par PSA, apparaissait comme la moins mauvaise des solutions envisagées initialement. Secafi précise également que POISSY était largement en mesure d’absorber le reclassement prévu des 1500 salariés d’Aulnay.

 

2) Secafi estime que la direction de PSA a sous-estimé les besoins en personnel du site de Rennes. La décision d’y produire les remplaçantes des C5 et 508 devrait en effet générer un besoin d’au moins 360 emplois à l’horizon 2016, besoins non pris en compte aujourd’hui par la direction. La solution consistant à licencier aujourd’hui pour ré embaucher demain n’est pas acceptable. Pour éviter cela Secafi propose deux pistes :

a) Le prêt de personnel chez des fournisseurs dans le bassin rennais durant cette période (le prêt de main-d’œuvre est licite dans certaines conditions, en particulier, comme dans le cas envisagé, s’il revêt un caractère non lucratif)

b) La ré internalisation sur le site de certaines petites activités qui avaient été externalisées en leur  temps.

 

3) La stratégie industrielle de PSA est résolument orientée, en Europe, a l’amélioration de l’excellence opérationnelle de ses sites. Le raccordement à l’Usine Excellente est important pour la compétitivité mais ne prémunit pas de surcapacités

5) Dans le futur, il est à craindre que toute nouvelle surcapacités entraine inéluctablement des arrêts de lignes de fabrication ou des fermetures d’usines

 

6) Si les volumes repartaient à la hausse, il est peu probable que de nouvelles usines soient implantées sur le territoire. En clair, les emplois qu’on perd aujourd’hui sont des emplois perdus a jamais !