Rentrée des classes

Chez PSA l’année scolaire s’est terminée le 8 juillet avec la signature d’un accord « de performance » entre la Direction et 5 organisations syndicales. Baptisé « Nouvel élan pour la Croissance », le NEC précise, en quelque sorte, l’environnement social du plan Push to Pass.

Cet accord reprend un certain nombre de dispositions que nous connaissions déjà au travers du « NCS et du DAEC ». Il renforce la flexibilité de nos sites industriels avec notamment, l’extension du compteur de modulation (qui passe à -8/+12), et de l’instauration de la « nuit aménagée ».

En contrepartie, la Direction entrouvre la porte à plus de libertés pour chacun dans l’organisation de son travail, promet plus d’emplois d’ici 3 ans et un léger assouplissement de la politique salariale. Nous retiendrons notamment :

  • La garantie de production en France d’un million de voitures par an sur toute la durée de l’accord (3 ans), associée à de réelles avancées sur le cadrage de la flexibilité en usine (primes, limitation de la modulation…).
  • L’engagement de 1000 recrutements en France en CDI sur 3 ans.
  • L’extension de la PVG à l’ensemble des Cadres (donc les postes « F ») et des TAM au coefficient 395 (et aux Agents de Maîtrise).
  • Un budget prévisionnel annuel d’augmentation de la masse salariale de 1% au-dessus de l’inflation
  • L’accès de tous les employés, TAM et cadres hors production au télétravail à la demande, à concurrence de 25 jours par an (formule non cumulable avec le télétravail « traditionnel »).
  • Un accord d’intéressement garantissant un plus juste partage des richesses de l’Entreprise.
  • La poursuite du congé sénior à 24 mois (La Direction ayant prévu initialement de le ramener à 18 mois pour les cadres (les mesures spécifiques des sites de Poissy et St Ouen continuant classiquement jusqu’à leur terme).

 

Un accord équilibré, mais un accord de transition…

L’accord précédent (NCS), avait été signé alors que l’entreprise perdait 200 M€ par mois. Celui-ci, signé alors que PSA a renoué avec les bénéfices, permet de mettre en place les conditions nécessaires à la croissance de notre Groupe. Pour la CFTC, il s’agit, dans les conditions actuelles, d’un bon accord, parce qu’au global, équilibré entre les efforts demandés, et les contreparties obtenues.

Par définition, une négociation est faite de renoncements. Bien sûr, nous n’avons pas obtenu satisfaction sur tous les points que nous réclamions. Nous avons donc 3 ans devant nous pour faire bouger les lignes. Avec cet accord, le Groupe se donne les moyens d’entamer une phase de « croissance rentable ». La question à venir, essentielle, sera donc, pour nous, « à quoi, et à qui, serviront les fruits de cette croissance » ?

L’accord d’intéressement que nous avons obtenu est, au travers des principes qu’il met en œuvre, un bon accord. Pour autant, les montants à distribuer, en cas de croissance significative du Groupe, ne seront vraisemblablement pas encore à la hauteur de ce que nous estimons être un juste retour financier pour les salariés. C’est donc l’un des sujets sur lequel nous reviendrons régulièrement ici…

 

Le programme de la rentrée

Socialement, le mois de septembre se marque par la reprise des réunions paritaires (Direction / organisations syndicales). Au programme notamment :

  • L’avenir de la logistique aval des véhicules (MGV)
  • La négociation d’un accord de participation/intéressement sur les résultats 2016 (celui présent dans l’accord du NEC couvre les résultats 2017 et suivants)
  • L’étude de l’éventuelle mise en œuvre d’un PERCO PSA et d’un dispositif d’assurance facultatif des personnes et des biens.

Autant de sujets que nous serons amenés à développer ici dans les prochaines semaines.