En France, seuls 5% des salariés du secteur privé sont syndiqués. Sur un site tertiaire comme le nôtre, il est très vraisemblable que nous n’atteignions même pas ce chiffre, et que, tous syndicats confondus, nous soyons moins d’une centaine à avoir franchis le pas. Même sans une grande culture syndicale, vous ne pouvez pas passer à côté des grands évènements sociaux qui marquent le Groupe. Vous savez donc, par exemple, que certains syndicats dont la CFTC, ont négocié, puis signé, les mesures d’accompagnement de « Push to Pass » au travers d’un accord d’entreprise, le « Nouvel Elan pour la Croissance » (NEC). Vous savez aussi vraisemblablement que les syndicats interviennent tous les ans dans des négociations salariales. Mais tout ça se fait au niveau de PSA, alors sur un établissement tertiaire comme le nôtre, à quoi peuvent bien servir les syndicats (quand ils n’interviennent pas dans les instances centrales) ? Ce tract est là, au travers d’un exemple concret, pour détromper, ceux qui auraient déjà répondu « à rien »
Intervention la nuit et le week-end, une pratique courante de la Direction Informatique de PSA (DDCE), parfois à la limité de la légalité !
La situation rapportée ici émane de la DDCE, mais peut s’appliquer à tous ceux qui sont amenés à intervenir la nuit « pour raisons de service ».
Il n’est un secret pour personne que les applications informatiques peuvent contenir des « bugs » et donc parfois arrêter de fonctionner normalement. Pour que vous puissiez continuer à les utiliser il faut que des informaticiens interviennent pour corriger le dysfonctionnement. Et si le problème survient la nuit, sur une application sensible (qui impacte les sites industriels par exemple), ceux-ci devront intervenir la nuit.
La manière dont PSA gère ces appels en dehors des horaires de travail a toujours été ambiguë. Au fur et à mesure des années cette ambiguïté s’est renforcée. Dans la plupart des entreprises ce type de contrainte se règle par la mise en place de systèmes d’astreintes rémunérées. Chez PSA, on demande aux salariés concernés, s’ils sont « volontaires » pour être appelés la nuit. Cette notion, toute relative, de volontariat, permettant à PSA de ne pas tomber sous un régime d’astreintes plus lourd et plus coûteux pour l’entreprise.
A l’origine, la procédure dite « d’appel/rappel » prévoyait une indemnisation systématique des personnes appelées. Avec le temps, sur notre site, et avec la pression de plus en plus grande sur les coûts fixes, l’indemnisation semble être devenue l’exception. Et puis, « si vous êtes cadre, si vous êtes manager, ça fait partie du job… ».
Avec la dernière réorganisation de la Direction Informatique (DDCE), l’écriture des programmes et leur maintenance a été externalisée chez Capgemini. Bien sûr, ce sous-traitant, ne connait que le système d’astreintes. Ce fut donc pour nous l’occasion d’enquêter sur les pratiques en vigueur chez PSA et de mettre en évidence de nombreux dysfonctionnements, avec notamment, des salariés appelés la nuit sans qu’ils aient été « volontaires », des salariés non payés pour le traitement des incidents, la nuit ou les weekends. Le dysfonctionnement est manifeste, et il dure depuis longtemps semble-t-il, mais les personnes concernées n’osent pas bouger de peur d’être « mal vues ». C’est dans ces cas-là qu’en parler aux syndicats peut s’avérer utile ! La preuve en page 2…
Les appels devront être systématiquement indemnisés, les bonnes pratiques harmonisées !
Interrogée à plusieurs reprises depuis cet été, la Direction a commencé par temporiser, pour finir lors de la réunion de novembre des Délégués du Personnel, par admettre que tout n’était pas clair !
A l’issue de cette séance, nous avons obtenu :
- Que soit réaffirmée l’obligation de payer systématiquement toutes les interventions hors plages horaires habituelles
- Que les normes existantes soient portées à la connaissance de tous via la ligne hiérarchique
Quelle est notre position aujourd’hui ?
- La procédure dite d’appel/rappel sur la base du volontariat doit continuer d’être privilégiée, mais faire systématiquement l’objet d’une déclaration, et de paiements des interventions… y compris pour les cadres
- Il est vraisemblablement des situations où la notion de volontariat n’est que très théorique, et n’est pas en phase avec ce qui se pratique réellement sur le terrain. L’appel/rappel se distingue de l’astreinte par le fait que le volontaire ne peut être sanctionné s’il n’est pas en mesure de prendre l’appel. Mais que se passe-t-il si personne n’est volontaire, si personne ne répond à un appel téléphonique sur une application critique ? Il est temps d’en discuter avec les intéressés et d’éclaircir les différents cas de figure (et de les rémunérer en conséquence)
Pour répondre à nos interrogations, la Direction de DDCE s’est engagée à lancer un groupe de travail sur ce thème. Espérons que la consultation sera suffisamment large pour qu’elle prenne en compte la réalité du terrain… Coté CFTC, nous sommes volontaires pour participer à la réflexion ! En attendant, si vous êtes concernés, et que vous êtes volontaires, rendez-vous sur notre site internet (www.cftc-pas.org) pour des détails sur la procédure à suivre pour être indemnisé. Si vous n’êtes pas volontaire, et que la pression est forte, contactez-nous !
Réorganisation en cour à DSP sous surveillance. Pas d’inquiétude à DCOA.
Lors du CE du 7 novembre, le point de vue des organisations syndicales représentatives du site, sur les réorganisations de DSP pour respectivement, l’approvisionnement pièce de rechange (projet NA), et la gestion de la relation client (projet NG), a été unanime. Il vous a été présenté sur les derniers tracts distribués. Nous nous contenterons de le résumer en deux points : désapprobation des suppressions d’emplois en France, et surveillance accrue des conséquences sociales sur le Pôle.
La multiplication des externalisations suscite de plus en plus d’inquiétudes. Dans certains cas à juste titre, comme nous venons de le voir pour DSP. Dans d’autre cas, Il ne peut s’agir que de rumeurs. Encore faut-il pouvoir faire la distinction entre les deux. Suite à l’émoi créé à DCOA par un compte rendu de réunion des Délégués du Personnel, nous avons interrogé la Direction de DCOA et celle de l’établissement. Les deux nous ont réaffirmé qu’il n’y avait aucun projet à l’étude sur ce périmètre, et que le départ d’un hiérarchique n’était en rien le premier signe de la délocalisation du service. Bien sûr nul ne sait aujourd’hui de quoi demain sera fait, mais là, nous sommes tous potentiellement concernés…
Quoi qu’il en soit, nous vous souhaitons à tous de passer d’excellentes fêtes !